La persécution des chrétiens augmente dans le monde entier. Des fermetures forcées d'églises aux descentes de police et aux violences ciblées, les croyants sont exposés à une menace croissante sur leur foi et leurs vies.
L'Église est de plus en plus souvent clandestine
Dans de nombreux pays, la persécution force les églises à entrer dans la clandestinité. En Algérie, toutes les églises protestantes ont été fermées et les chrétiens vivent désormais isolés. En Libye, la peur des rafles contraint les croyants à
se cacher. L'Église en Afghanistan reste cachée et la Chine renforce les contrôles, amenant des églises à fusionner ou à se faire clandestines. Les chrétiens deviennent
de plus en plus prudents dans leur foi – une préoccupation grandissante pour Portes Ouvertes.
Violence croissante en Afrique subsaharienne
Les chrétiens en Afrique sont confrontés à une persécution croissante. Dans 15 pays d'Afrique subsaharienne, la violence s'intensifie. La guerre civile au Soudan a provoqué l'exode de millions de personnes, persécutées à cause de leur foi et de
leur appartenance ethnique. Le Tchad, qui subit depuis des années les violences de Boko Haram, occupe maintenant la 49e place, tandis que le Nigeria reste un foyer d'attaques meurtrières de Boko Haram et de groupes armés peuls.
Autoritarisme en Asie centrale
Le Kirghizistan avance de 14 places et se retrouve 47e en raison de l'escalade de la violence contre les chrétiens et de la fréquence des descentes de police. Le Kazakhstan, où les descentes contre les églises ont également augmenté, monte de 9 places
pour atteindre la 38e; 20 chrétiennes y ont été abusées sexuellement, d'autres ont été mariées de force à des musulmans. Dans les deux pays, on observe une aggravation de la persécution dans un contexte d'autoritarisme croissant.
Portraits de chrétiens persécutés
Fatemeh – Iran
Fatemeh vit dans une peur permanente, car le gouvernement réprime durement les activités chrétiennes. Les descentes de police, les arrestations et la surveillance ont contraint sa famille à adorer Dieu en secret et à couper tout contact avec les
autres croyants par mesure de sécurité. Sa fille Shirin souffre d'une grave anxiété à cause de cette situation. Malgré tout, Fatemeh continue de prêcher l'Évangile et de soutenir les personnes en détresse. «Je ne veux pas seulement parler aux
gens de l'amour de Jésus», dit-elle, «je veux les aimer comme Jésus m'aime!»
Pasteur John – Burkina Faso
Le pasteur John incarne la résilience malgré des souffrances inimaginables. Son village, autrefois symbole de cohabitation pacifique, est devenu un champ de bataille suite à la montée de la violence islamique extrémiste en Afrique subsaharienne.
Après une attaque d'hommes armés au cours de laquelle 113 chrétiens ont été tués, dont son fils de 15 ans, John a fui avec sa famille. «Je ne pouvais plus prier, je ne faisais que pleurer. Mais en pleurant, je priais avec mes larmes», dit-il.
Bien qu'il ait tout perdu, John continue à s'occuper des croyants, soutenu par une thérapie post-traumatique et des prières dans le monde entier.
Khasan – Asie centrale
En Asie centrale, où l'autoritarisme est omniprésent, être chrétien est un risque permanent. Khasan, un responsable d'église de maison, ne le sait que trop bien. Un dimanche, la police a fait irruption dans son lieu de culte. «Ils ont dit que
notre réunion était illégale parce que nous n'étions pas enregistrés», relate-t-il. Pendant deux semaines, lui et d'autres ont été implacablement interrogés, menacés et mis sous pression pour qu'ils renient leur foi. Mais Khasan a tenu bon. Les
interrogatoires ont cessé, mais pas la surveillance. Malgré la peur, ces croyants continuent de se réunir en secret et de partager leur espoir en Christ.