Iran: Sahar partage l’amour de Dieu en exil

Sahar* a clairement entendu Dieu lui dire: «Tu es ma fille, je t'ai choisie, tu me serviras parmi les femmes de différentes nations.» Persécutée, menacée de prison, elle a fui l’Iran, son pays. Voici des nouvelles de cette jeune femme chrétienne d’arrière-plan musulman dont nous avions partagé le témoignage ce printemps (à relire en bas de ce message). 

Depuis qu’elle s’est réfugiée en Turquie, Sahar travaille principalement avec des femmes nouvellement croyantes d'origine musulmane. Elle publie également des vidéos, afin de partager l'Évangile à un public plus large. «J’aimerais particulièrement rejoindre les filles qui ont été rejetées par leur famille ou par la société!»

Active au sein de son église, elle témoigne de sa foi en nouant des relations d’amitié avec des femmes iraniennes et afghanes, à la fois en ligne et en face à face. Lorsque ces femmes acceptent le Christ, elle leur propose une formation de disciple.  

Luttes et victoires 

«Je me souviens très bien du jour où Dieu m'a appelée et m'a dit qu'il voulait m'utiliser parmi les nations! Je me suis dit, ‹Dieu, je ne suis qu'une femme, comment est-ce possible?› Je regarde en arrière et je vois comment Dieu a transformé ma vie et l'utilise selon ses desseins et ses promesses. Ce que Dieu a fait en moi a beaucoup de valeur pour moi!»

Sahar reste fidèle à la vision que Dieu lui a donnée et elle la poursuit. Néanmoins, l'année 2023 a été remplie de défis pour la jeune femme, qui reconnaît vivre sous une pression constante. Elle travaille sur un projet de traduction de la Bible du persan au dialecte turc azéri, du matin jusqu'à 17 heures, et enchaîne ensuite les réunions. «Écouter les histoires de douleur, de persécution et de difficultés que les femmes d'Iran et d'Afghanistan traversent tous les jours, cela devient parfois trop accablant.»  

Guérie au quotidien 

«Les femmes et les jeunes filles chrétiennes ont de nombreux besoins: elles ont besoin d'être entendues, de prier, de se sentir aimées, elles ont besoin de conseils, d'enseignement et de ressources. Je veux faire tout ce que je peux.» 

Il arrive que le poids à porter soit trop lourd pour Sahar, qu’elle se sente comme écrasée par les récits qu’elle a entendus: «Je crois qu'on appelle cela un ‹traumatisme secondaire›, mais Dieu continue à me guérir chaque jour, et c'est ainsi que je peux continuer à faire ce que je fais.» 

La vie est devenue difficile en Turquie, avec les conséquences de l’inflation, du tremblement de terre, le statut de réfugié de Sahar et le fait d'être mère de deux enfants, de penser à l'avenir de ses enfants, tout cela s'ajoutant au stress quotidien. Il y a un mois, elle a eu l'impression que toute cette pression était devenue insupportable. Et était sur le point d'abandonner : «J’ai donc décidé de demander de l'aide et des conseils. Mes conseillers m'ont encouragée à tout remettre entre les mains de Dieu et à m'en remettre à lui. Ils m'ont également conseillée de prendre du temps pour me reposer et me ressourcer.» 

Sahar est la femme chrétienne persécutée pour laquelle nous sommes invités à prier, demain, 16 décembre, avec le calendrier de l’Avant de Portes Ouvertes Suisse.