Iran: le combat d’une femme chrétienne convertie

En écho à la journée internationale des droits des femmes du 8 mars, voici le portrait de Sahar*. En Iran, comme ailleurs dans le monde musulman, en cherchant la Vérité, les femmes qui choisissent de croire en Jésus risquent leur liberté, leur sécurité ou le droit de s’occuper de leurs enfants.

Sahar est une chrétienne d'arrière-plan musulman originaire d'Iran. Avant, elle se sentait sous-estimée et craintive: «En Iran, les femmes et les filles sont considérées comme moins intelligentes, moins précieuses et non capables de prendre des décisions», explique-t-elle. Elle précise: «Je devais même demander la permission à mon mari si je voulais sortir.»

Transformée par l’Évangile

Sahar a essayé de trouver Dieu et sa valeur en tant que femme dans la religion musulmane. Elle confie: «J'ai cherché pendant 24 ans! Mais personne ne pouvait répondre aux questions qui remplissaient mon cœur.» Puis, un jour, sa belle-sœur lui a offert un Nouveau Testament, qu’elle a «lu de fond en comble.» Sahar explique: «Quand j'ai refermé le livre, je me suis dit: ‹C'est vraiment la Parole vivante de Dieu, et seul ce Dieu peut être juste et saint.»

La présence de Dieu a rempli le vide que Sahar avait dans son cœur: «Je sentais une paix intérieure et un amour immense, même pour les personnes que je n'aimais pas. J'ai su immédiatement que cet amour était celui de Dieu.»

L'entrée de Jésus dans la vie de Sahar a eu un grand impact sur sa vision d'elle-même: «Un jour, Dieu m’a dit: ‹Tu es ma fille, je t'ai choisie, tu me serviras parmi les femmes de différentes nations.› Je me souviens que j'ai demandé à Dieu à haute voix: ‹Comment est-ce possible? Je suis une femme !»

Sahar a alors cherché dans la Bible ce que Dieu dit des femmes: «Cela m'a permis d'être guérie étape par étape. Cela m'a rendue sûre de mon identité en tant que fille de Dieu et j'ai promis à Dieu de servir les femmes partout où je le pourrais.»

Persécution et libération

Même si Sahar avait trouvé tout ce qu'elle avait cherché toute sa vie, elle a dû faire face au monde musulman qui l'entourait et dans lequel elle vivait encore. Dans un premier temps, elle a dû affronter son mari: «Il y avait un risque réel de divorce», explique Sahar. «Et sûrement mes enfants m’auraient été enlevés. On ne m'aurait même pas laissée les voir, car tous mes droits auraient été supprimés en tant que convertie.»

Ce que Sahar craignait est devenu une réalité: Son mari a découvert sa foi et l'a renvoyée. Elle a prié pour son mari qui a fini par l'inviter à revenir vivre avec lui. Puis Sahar a été arrêtée et mise en prison pour ses activités religieuses: «Mon mari était très inquiet pour moi», raconte-t-elle. Puis le miracle s'est produit:  «Quand j'ai été libérée, son approche de ma foi avait changé. Il m'acceptait telle que j'étais.» 

Peu après sa libération, Sahar a préféré quitter le pays avec sa famille. Ils vivent aujourd'hui en Turquie, où Sahar tient sa promesse de travailler avec des femmes musulmanes converties: «Je fais tout ce que je peux, je suis à leurs côtés, je prie avec elles et je les réconforte», explique-t-elle. Et aujourd'hui, elle n'est pas seule: Vous êtes à ses côtés. Grâce à votre soutien, elle reçoit une formation et des encouragements qui l'aident à grandir dans son rôle d'intervenante auprès des femmes.