Actualité Asie | 25 novembre 2021

Asie centrale: Témoin de l’Église née de la chute de l’URSS

 

 
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Il y a tout juste 30 ans, le traité de Minsk a signé la fin de l’ère soviétique. Esther Adamo*, qui travaille pour Portes Ouvertes en Asie centrale, a assisté à la naissance de la jeune Église post-URSS.

Esther Adamo a effectué son premier voyage en Ouzbékistan en 1995. «Il n'y avait encore aucune église autochtone établie dans les pays d'Asie centrale. Pas même à la fin des années 90. Toutes étaient des églises russes ou coréennes. C'était vraiment une époque extraordinaire! J'ai été l'un des témoins privilégiés de la naissance de l'Église d'Asie centrale. Et parfois, j'avais l'impression de vivre dans le livre des Actes.» 

En effet, quelques années après la chute de l’URSS, un réveil spirituel saisit la jeunesse de ces pays. La plupart ont entre 15 et 25 ans. «Ils apprenaient à connaître Jésus par des rêves, des guérisons et des miracles. Ils quittaient leurs maisons, leur travail, l'école et allaient de villages en villages, pour proclamer l'Évangile. Ils annonçaient aux gens que Jésus était vivant et qu'ils devaient le suivre», raconte Esther.

Des bibles pour les nouveaux convertis

Ces nouveaux convertis n'ont pas de bibles dans leurs propres langues. Ni de bâtiments pour se rassembler. «L'un des premiers projets de Portes Ouvertes a été de trouver des traducteurs et des organisations spécialisées dans la traduction de la Bible. Il a fallu mettre en place des projets pour fournir le Nouveau Testament, puis l'Ancien Testament, dans toutes les langues d'Asie centrale», relève Esther.

L’inquiétude des gouvernements se transforme en persécution 

Mais ces nouveaux chrétiens se heurtent rapidement à des obstacles de taille.
Car en Asie centrale, l'islam est une religion traditionnelle. «Si vous êtes né en Ouzbékistan ou au Kazakhstan, vous êtes considéré comme musulman. Quand les jeunes ont commencé à se convertir, certains parents se sont inquiétés», explique Esther. Comme au bout de quelques années, les gens venaient au Seigneur par centaines, les gouvernements ont commencé à s’y intéresser de près. «Ils avaient peur d'une révolte et ont introduit toutes sortes de lois contre la conversion».

Les nouveaux convertis ont alors commencé à perdre leur emploi, à être chassés de leur famille et de leurs maisons. Chanter à voix haute dans l'église et organiser des activités pour les enfants n'était plus autorisé. Certains ont été menacés, voire battus. D’autres ont même été tués. 

Aide à l’Église naissante

Du jour au lendemain, en 1999, tous les missionnaires occidentaux ont été renvoyés dans leur pays et n'ont pas pu revenir. «La jeune Église a dû s'organiser d'une autre manière, avec un système d'églises souterraines. Et dans ce domaine, nous pouvions les aider, nous qui avions déjà l'expérience de l'Europe de l'Est, de l'Union soviétique et de la Chine», explique Esther.

30 ans plus tard, Portes Ouvertes est toujours présent aux côtés des chrétiens d’Asie centrale. La persécution ne s’y est pas arrêtée, mais l’Église s’enracine en Dieu et mûrit, à l’image de ce témoignage transmis par Esther: «Les chrétiens d’Asie centrale me disent: ‹Ne priez pas pour que la persécution cesse ou que nous devenions riches, priez pour qu’on tienne, qu’on ne soit pas découragés!» 

* Nom d’emprunt 


 

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