Actualité Algérie | 29 avril 2020

AFRIQUE DU NORD: Leyla: «Je ne peux plus me passer de Jésus!»

Nous n’avons le temps que pour une courte entrevue avec Leyla* (photos) et son pasteur, car elle est censée rentrer directement chez elle depuis l’université.

 

 
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Nous n’avons le temps que pour une courte entrevue avec Leyla* (photos) et son pasteur, car elle est censée rentrer directement chez elle depuis l’université. Tout en parlant aux collaborateurs de Portes Ouvertes de sa nouvelle vie de chrétienne, elle ne cesse de regarder sa montre afin de ne pas manquer le bon moment pour repartir. Devant son père et la plus grande partie de sa famille, la jeune femme de 22 ans doit garder sa foi secrète.

Dans son enfance, Leyla a vu à la télévision une chrétienne prier et cette femme remerciait Dieu. «J’ai trouvé cela étrange, car dans l’islam, nous demandons toujours des choses à Dieu. L’idée de le remercier ne nous vient pas à l’esprit.» Ayant grandi dans un milieu musulman strict, Leyla lisait le Coran et priait comme elle l’avait appris de ses parents. «Mais ce soir-là, j’ai senti que je devais faire quelque chose différemment. J’ai fait comme cette femme à la télévision: J’ai remercié Dieu.» C'était le début de sa recherche.

Un tournant spectaculaire
Entre les parents de Leyla, quelques années plus tard, il y a eu une grave crise et finalement un divorce. Pour Leyla, c’était comme si sa vie lui échappait. Elle s’est mise à fumer, est devenue agressive et est finalement tombée en dépression. Sa tentative de suicide a échoué, mais par la suite elle a passé deux mois à l’hôpital pour une néphrite. Là, elle a demandé à Dieu quel était le sens de sa vie.

De retour chez elle, Leyla est allée sur internet et a trouvé un site animé par des chrétiens de son pays. «J’ai cliqué sur le lien et j’ai envoyé un message.» Au début, elle n’a reçu que des réponses hésitantes. Dans le monde musulman, les Églises doivent toujours s’attendre à être espionnées. Leyla a donc eu des difficultés à nouer le dialogue. Mais elle a fini par entrer en contact avec un pasteur, qui lui a procuré une bible.

Des réponses à ses questions
Le premier culte auquel elle a pris part portait sur Jean 14:6: «Je suis le chemin, la vérité et la vie.» «Pendant que le pasteur prêchait, j’avais l’impression qu’il répondait directement aux questions que j’avais posées à Dieu à l’hôpital. Ce jour-là, j’ai décidé de suivre Jésus.»

Leyla a assisté à des services religieux et participé à des groupes bibliques. Chez elle, elle lisait régulièrement la Parole de Dieu. «Lire la Bible est devenu pour moi une nécessité. Cela m’a rendue vraiment heureuse et m’a donné une grande sérénité intérieure.»

Sa mère sait qu’elle est chrétienne et elle l’accepte. Mais Leyla a très peur d’en parler à son père, car il l’avait menacée une fois avec un couteau parce qu’elle voulait discuter avec lui de questions sur l’islam. «C’est un homme gentil, mais de temps en temps, son autre visage se révèle. Sa réaction si je lui disais que je suis chrétienne est totalement imprévisible.» L’oncle de Leyla et sa femme l’avaient déjà fermement avertie de ne pas parler aux chrétiens. Une camarade de classe aux croyances strictes s’est complètement détournée d’elle depuis qu’elle a tenté une fois de lui parler de la foi chrétienne.



«Jésus est comme l’oxygène»
Par la suite, Leyla est devenue prudente, mais il n’est pas question pour elle d’abandonner sa foi: «Jésus est comme l’oxygène, et sans oxygène, on ne peut pas respirer. S’il n’y avait pas Jésus, je ne serais simplement plus en vie aujourd’hui. C’est comme si quelqu’un m’avait sortie de la poubelle et m’avait lavée. Quoi qu’il arrive dans ma vie, je ne peux plus me passer de Jésus.»

Leyla a eu le privilège, quand elle était jeune chrétienne, de trouver une communauté qui proposait non seulement des services religieux et des groupes bibliques, mais aussi des cours bibliques soutenus par Portes Ouvertes. Beaucoup de musulmans, tant en Afrique du Nord qu’ailleurs en terre d’islam, restent seuls après avoir trouvé la foi en Jésus.

Leyla est profondément reconnaissante à Dieu de lui avoir permis de voir qui il est vraiment. «J’ai la chance d’avoir une relation spéciale avec Dieu, mais quand je vois ma famille, je suis mal à l’aise. J’aime ma famille, j’aime mon père. Je voudrais qu’ils deviennent chrétiens eux aussi. C’est difficile à expliquer cela aux non-chrétiens, mais le christianisme n’est pas une religion où vous êtes obligés de prier tous les jours: c’est une relation.» /

*Nom d’emprunt

Tiré du magazine de mai 2020


 

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