Actualité Mexique | 21 janvier 2021

Mexique: «Je pensais qu’ils allaient tuer ma mère»

 

 
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Le Mexique ne figurait pas sur l’Index mondial de persécution 2020. Il vient d’y refaire son entrée et se classe au 37e rang cette année. Le crime organisé est le principal responsable de cette hausse et atteint tout le territoire. Dans les zones rurales, les communautés villageoises qui pratiquent des coutumes ancestrales, font également pression sur les chrétiens et tentent de les chasser de leurs villages d'origine.

Rosario et ses cinq enfants vivaient à Yatzil Tres Lagunas, un village du centre du Mexique. Elle élevait seule ses enfants, car pour subvenir aux besoins de la famille, son mari avait trouvé un emploi très bien rémunéré dans une région éloignée. Il ne rentrait qu'une fois par an en raison des coûts du voyage très élevés.

Avant de se rendre au marché ce matin-là, Rosario a dit à ses enfants: «Si je ne reviens pas, allez chez votre tante et restez-y!» Son pressentiment s’est réalisé, alors qu’elle était à peine sortie de sa maison et qu’un groupe d'hommes l’a attaquée en chemin.

Visite en prison

«Quand j'ai vu qu’ils emmenaient ma mère, j'ai pris les clés de la maison et nous sommes allés chez notre tante», se souvient Rosi, l’aînée. En sécurité chez elle, les enfants ont prié pour la libération de leur maman. Après quelques jours, ils ont pu lui rendre visite en prison. Rosi raconte: «Le soir, en arrivant, nous avons vu notre mère entourée d’hommes armés. Ils l’accusaient d’être une sorcière. Ma mère le niait sans cesse et leur disait qu’on la punissait uniquement à cause de sa foi chrétienne.»

Surmonter le trauma

Voir leur mère persécutée et emprisonnée a profondément marqué les enfants. «Ils  menaçaient de nous emprisonner aussi, nous les enfants», raconte Josué, le frère de Rosi, qui avait neuf ans à l'époque. «J'avais tellement peur. Mais je me suis dit que si ma mère restait si forte, je devais également être fort et courageux.» Kevin, le cadet, confie: «Je pensais qu’ils allaient tuer ma mère.» La charge émotionnelle lui a fait perdre l'appétit et l’envie de jouer. Après sa libération, Rosario et ses enfants ont pu participer à un séminaire sur le thème des traumatismes organisé par Portes Ouvertes. Rosi a même pu pardonner aux persécuteurs de sa mère. Nos partenaires locaux ont aidé la famille et d'autres chrétiens du village à trouver un nouveau logement hors de leur village d'origine. Rosario et les siens sont très reconnaissants pour tout le soutien reçu.


 

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