Communiqué de presse Sri Lanka | 28 mars 2021

Sri Lanka: les chrétiens «nés de nouveau» stigmatisés

 

 
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Au Sri Lanka, les chrétiens sont accusés de mettre en péril l'harmonie religieuse du pays. 

Les principaux responsables protestants craignent pour la sécurité des chrétiens du Sri Lanka. En particulier dans les zones rurales où ils sont particulièrement isolés. En effet, un moine bouddhiste a encouragé la population à s'en prendre physiquement aux chrétiens:

«Si un "né de nouveau" vient dans votre village, frappez-le à coups de bâton et chassez-le!»

Campagne de dénigrement 

L'appel à la violence de ce moine bouddhiste s'inscrit dans une campagne médiatique de dénigrement. Suite à la conversion au christianisme de plusieurs célébrités (musiciens, joueurs de cricket...), les médias srilankais se sont emparés du terme «né de nouveau» sans réellement savoir ce qu'il signifie. Depuis, toutes les églises qui ne sont pas issues de l'Église catholique romaine sont considérées comme des sectes, accusées de convertir les bouddhistes au christianisme par des moyens malhonnêtes.

Un mouvement «déviant»

Le 14 février 2021, un éminent professeur d'université a déclaré lors d'une interview que les chrétiens «nés de nouveau» étaient un mouvement déviant du christianisme: «Le gouvernement, en collaboration avec les principaux responsables chrétiens doivent empêcher la conversion des bouddhistes et des hindous au christianisme. C'est une menace. Dans un pays où les religions cohabitent pacifiquement depuis les années 2000, le mouvement des "nés de nouveau" doit être surveillé et régulé.»

L'Église catholique s'est elle aussi désolidarisée des chrétiens «nés de nouveau» par la bouche du cardinal Malcolm Ranjith, archevêque de Colombo: «Depuis 30 ans, des pasteurs auto-proclamés ont fait leur apparition sur tout le territoire. Ils n'ont aucune formation, aucun représentant, ils ne sont responsables de leurs actions devant personne. Leur mouvement ne répond à aucune norme, aucune règle. Nous ne les reconnaissons pas.»

Suite à cette déclaration de l'archevêque de Colombo, les principaux responsables protestants srilankais ont publié un démenti: une vidéo en réponse aux accusations du prélat dont ils espèrent qu'elle calmera les esprits. 


 

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