Communiqué de presse Europe | 18 août 2020

La nécessité d’une journée pour faire entendre la voix des minorités religieuses

L’an dernier, l’ONU a institué le 22 août comme « Journée internationale de commémoration des personnes victimes de violences en raison de leur religion ou convictions ». L’ONG Portes Ouvertes milite depuis 65 ans en faveur des chrétiens persécutés. Des parlementaires suisses tous partis confondus relaient son appel.

 

 
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22 août - Journée de commémoration pour les victimes de violence en raison de leurs croyances

L’an dernier, l’ONU a institué le 22 août comme « Journée internationale de commémoration des personnes victimes de violences en raison de leur religion ou convictions ». L’ONG Portes Ouvertes milite depuis 65 ans en faveur des chrétiens persécutés. Des parlementaires suisses tous partis confondus relaient son appel.

Romanel-s-Lsne, 19 août 2020 - Être emprisonné au seul motif de sa foi en Iran, voir son village attaqué et des membres de sa famille massacrés sous ses yeux au Nigéria, disparaître dans un camp de travail en Corée du Nord ; ce ne sont que quelques exemples des violences que subissent actuellement les chrétiens, dans des pays où la liberté de religion n’est pas garantie.

Ces pays sont nombreux, et la situation des minorités s’aggrave, comme l’observe Portes Ouvertes, qui publie chaque année un Index Mondial de persécution qui recense les 50 pays dans lesquels il est le plus difficile d’être chrétien.

Rien qu’en 2019, au moins 2’983 chrétiens ont été tués pour des raisons liées à leur croyance. Les pays les plus touchés sont le Nigéria (1350 morts), La République Centrafricaine (924), Le Sri Lanka (200), et le Burkina Faso (50). Durant cette même année, les attaques contre des églises ont été multipliées par 4, avec 9’488 bâtiments ciblés. Sans compter les innombrables chrétiens qui subissent des violences psychologiques, tout aussi graves, allant de l’exclusion de la société aux intimidations constantes dans leur vie quotidienne, créant un climat d’oppression qui induit des traumatismes persistants.

Un soutien plus déterminé

L’Assemblée générale de l’ONU a tenu à rappeler qu’il incombe en premier lieu aux Etats de protéger les personnes appartenant à des minorités religieuses, y compris leur droit de pratiquer leur culte ou de manifester leurs convictions en toute liberté dans le respect de la Déclaration universelle des droits de l’homme, en particulier le droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion.

«  Portes Ouvertes s’engage depuis 65 ans pour défendre le droit des chrétiens de vivre leur foi librement et dénoncer la persécution qu’ils subissent dans de trop nombreux pays du monde. La violence, qu’elle soit physique ou psychologique, en est la forme la plus grave. Nous saluons le fait que l’ONU reconnaisse maintenant officiellement l’ampleur de ce problème  », déclare Philippe Fonjallaz, directeur de Portes Ouvertes Suisse. «  Nous pensons cependant que décréter une telle journée de commémoration n’est pas suffisant. Afin que la situation change concrètement, il faut que les gouvernements et les institutions internationales s’engagent résolument à défendre les droits humains, dont celui de croyance. N’oublions pas que lorsque nous parlons de violence, il s’agit concrètement de femmes, d’hommes et de familles qui sont touchés dans leur chair et qui vivent dans une insécurité récurrente. Ils ont le droit d’être reconnus quelle que soit leur religion, de vivre dignement et sans crainte de ce qu’ils pourraient subir le lendemain. »

80% des personnes marginalisées sont chrétiennes

Toutes religions confondues, ce sont les chrétiens qui concentrent le plus d'hostilités à leur égard, un point révélé l’an dernier par un rapport indépendant commandé par le ministre britannique des Affaires étrangères, Jérémy Hunt. Basé sur les données des Nations Unies, le rapport s’appuie sur les documents et statistiques de plusieurs ONG. Il estime qu’une proportion en augmentation de la population mondiale souffre de persécutions religieuses sous une forme ou une autre. Les chrétiens sont le groupe le plus persécuté, absorbant à lui seul le 80% des attaques à caractère religieux.

« La liberté religieuse est un droit humain fondamental »

« Quelles que soit la religion, la liberté religieuse est un droit fondamental de l’homme. Mieux même, la foi aide à vivre et peut améliorer la vie en société. Pour ces raisons, une telle journée doit être soutenue » relève Benjamin Roduit, conseiller national (PDC).

« La Suisse doit prendre des mesures contre cette violence »

Le conseiller national Laurent Wehrli (PLR), co-président du groupe parlementaire sur les droits de l'homme, relève qu’ «il est important que la Suisse, en tant que pays chrétien et siège de nombreuses institutions internationales, dont le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), prenne fermement position contre la persécution des chrétiens ».

« La religion et la foi doivent servir la paix »

Philipp Hadorn (PS), ancien conseiller national et secrétaire du groupe parlementaire « Christ und Politik », soutient que « la religion et la foi doivent servir la paix. Une journée de l'ONU sur ce sujet démontre que des problèmes existent, et qu’ils doivent être résolus. » Car Philipp Hadorn appelle de ses vœux une intervention officielle de la Suisse : « Nous devons avoir le courage de sensibiliser notre société à ce problème. Naturellement, les membres des autres religions doivent être protégés de la même manière ».

 


 

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