Actualité Myanmar | 18 février 2021

Myanmar: Plus de 500 chrétiens bloqués dans la jungle

 

 
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La récente prise de pouvoir par les militaires fait craindre de nouvelles restrictions pour les Églises. Dans la région de Bago, des centaines de chrétiens ont déjà vu leurs habitations détruites et ont été contraints à fuir dans la jungle, malgré le froid. 

Jusqu’à 1'000 villageois proches de Kyaukkyi, dans la région de Bago, ont fui leur maison en raison des combats entre l’armée et l’union nationale karen (KNU), un des principaux mouvements de rebelles à la junte militaire. Cette première information alarmante a été relayée le 21 janvier 2021 par le site d’information «Myanmar Now».   

Une nouvelle que confirme le pasteur Abraham*, partenaire de Portes Ouvertes: «Il y a environ 500 personnes déplacées piégées dans la jungle dans les zones de Kyaukkyi. Toutes sont originaires de cinq villages et sont chrétiennes. Parmi les déplacés, on compte également deux missionnaires  ̶  une infirmière et un enseignant. Ils ne peuvent ni aller de l'avant ni rentrer chez eux. Le temps est froid et ils ont besoin de nourriture. Leurs granges ont été brûlées par les militaires, qui ont même abattu un homme.»

Les militaires soutiennent le mouvement bouddhiste radical

«Nous nous attendons à ce que l'Église fasse l'objet de nouvelles restrictions, bien que nous ne sachions pas encore dans quelle mesure et sous quelle forme cela se produira», résume Lwin*, partenaire local de Portes Ouvertes. «Le gouvernement militaire a toujours protégé sa culture et sa tradition bouddhistes par le passé. Cela peut avoir de graves répercussions pour l'Église».

Jan Vermeer, directeur de la communication de Portes Ouvertes pour l'Asie, explique: «Pendant des décennies, au Myanmar, les  chrétiens ont été opprimés et menacés par l'armée. Ces faits sont restés cachés, en raison des endroits très reculés dans lesquels ils se sont déroulés.» 

Cela s’est passé dans l'État de Kachin, qui est majoritairement habité par des chrétiens, l'État Karen, ainsi que dans le nord de l'État Shan, où même les églises historiques bien établies sont parfois attaquées. À l’heure actuelle, plus de 100’000 chrétiens du nord vivent dans des camps de réfugiés et n'ont pas accès à la nourriture ni aux soins médicaux. Dans certains cas, des moines bouddhistes ont envahi des bâtiments d'église pour y établir des sanctuaires bouddhistes. Depuis peu, il est devenu de plus en plus évident que les moines radicaux bénéficient du soutien de l'armée. Ils ont exercé une influence sur les autorités locales et ont répandu leur idéologie selon laquelle on ne peut être birman que si on est aussi bouddhiste.

En revanche, le déplacement des Rohingyas, majoritairement musulmans, dans la région frontalière avec le Bangladesh a, à juste titre, attiré l’attention du monde entier. Mais il y a aussi des chrétiens parmi eux, dont le sort est souvent négligé. 

Comme de nombreux chrétiens du pays, Jan Vermeer place son espoir dans la prière: «Alors que nos partenaires font de leur mieux pour répondre aux besoins des chrétiens sur le terrain, épaulons-les en priant, avec l’assurance que Dieu est présent même dans les endroits que nous ne pouvons pas atteindre.»


 

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