Depuis des années, la famille Bet-Tamraz fait l’objet d’un harcèlement continuel de la part des autorités iraniennes. La raison de cette persécution? L’annonce de l’Évangile à des musulmans et la tenue de réunions dans des églises de maison, ce qui est formellement interdit en Iran. Leur fille Dabrina, qui vit actuellement en Suisse, raconte: «Depuis que les autorités ont fermé notre église à Téhéran, en 2009, mon père a toujours été interrogé et limité dans ses actions.» Dabrina a été amenée à dénoncer ces persécutions envers sa famille devant le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, le 27 juin 2018 à Genève.
Cela fait plus de trois ans que Victor Bet-Tamraz a été condamné à dix ans de prison, et plus de deux ans et demi que sa femme Shamiram a, elle, été condamnée à 5 ans de prison. «Cette affaire judiciaire est une torture morale pour mes parents», déplore Dabrina. Après l’annonce des condamnations, le couple a fait recours et a été convoqué par la justice à de nombreuses audiences qui ont été reportées pour diverses raisons. Cela a créé un climat d’attente très éprouvant durant toute cette période.
Leur dernière audience en appel prévue le 1er juin a été annulée par la justice sans aucune explication. Sept longues semaines d’incertitude se sont écoulées jusqu’à ce que Victor soit recontacté par son avocat, le 19 juillet. Celui-ci l’informe par téléphone que la justice a rejeté leur appel et qu’aucune autre audience n’aura lieu. Le 11 août dernier, Shamiram a reçu une convocation officielle lui enjoignant de se présenter dans les cinq jours à la prison Evin de Téhéran pour commencer à purger sa peine.
Le couple a décidé, le cœur lourd, de quitter le pays et de poursuivre son combat à l'étranger. Samedi dernier, quelques heures avant le délai imparti à Shamiram, ils ont fui l'Iran. Dabrina ne révèle pas où se trouvent ses parents, mais elle a confirmé qu’ils sont «en sécurité et en bonne santé». Elle a ajouté qu'ils étaient déterminés à retourner en Iran si les peines de prison injustes prononcées contre eux étaient levées. «Nous prions pour que justice soit faite, tant pour mes parents que pour tous les croyants qui souffrent dans les prisons.»
Sur place reste leur fils Ramiel Bet-Tamraz, condamné à quatre mois de prison pour «propagande contre le système» à cause de son appartenance à une église de maison et libéré plus tôt que prévu le 27 février dernier.
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